Alors que la proportion d’enfants obèses a quasiment doublé à la suite des années COVID : 4,6% d’enfants obèse en 2022 contre 2,8% en 2018, et que le taux d’enfants en surpoids a également progressé de 8,9% à 11,2% , l’association Passerelles (www.passerelles.info) publient les résultats du programme d’éducation à la nutrition Manger, bouger pour ma santé pour l’année scolaire 2021-2022.
Manger, bouger pour ma santé, lancé en 2010 dans les écoles primaires françaises et labellisé PNNS (Programme national nutrition santé), permet aux enseignants d’aborder avec leurs élèves les questions liés à la pratique d’activités physiques, l’alimentation, l’influence de la publicité sur la consommation, l’hygiène et certains accidents domestiques. Au travers d’une véritable enquête scientifique d’une dizaine de séance, ponctuée de nombreuses expériences, les élèves découvrent notamment la diversité des morphologies et le respect d’autrui, l’intérêt d’une alimentation variée, l’influence néfaste de la publicité sur nos comportements, l’importance de boire de l’eau…
La méthodologie opérationnelle repose sur un guide de l’enseignant « clé en main » dont le contenu est accessible librement en ligne (cycles 1 et 2) et qui est remis gratuitement, après inscription et engagement à renseigner les enquêtes menées chaque année en ligne.
Principaux résultats de l’année scolaire 21-22
Fin d’année 2022, l’étude menée auprès des 42 264 professionnels inscrits et à laquelle près de 8400 d’entre eux ont répondu, dénombre 2 473 classes ayant mis en œuvre le programme, soit près de 56 000 élèves qui y ont travaillé en moyenne 5,40 heures.
En particulier, au cours de la dernière séance intitulée « Devenir acteur de prévention », les écoliers ont monté des projets de prévention et ont sensibilisé plus de 66 000 autres enfants (principalement les autres enfants de leur école) et près de 63 000 parents d’élèves
L’enquête montre également à quel point les enseignants trouvent que le guide « bien fait » (99 %), « facile à mettre en œuvre » (94%), qui leur « permet d’aborder de nombreux points prévus dans les programmes… » (92%), qui les aident « à mettre en œuvre la démarche d’investigation » (94%) et « à aborder d’autres sujets de santé» (100%). A presque l’unanimité, les répondants ont par ailleurs observé un impact positif sur les compétences et comportements des élèves en termes de comportement alimentaire (92%), de citoyenneté (88%), de sciences (92%).
Financé par diverses institutions françaises (ARS, Santé Publique France), le programme Manger, bouger pour ma santé, dont le principe repose sur la mobilisation en autonomie d’enseignants, s’avère d’une grande efficience. Ils s’inscrit dans une démarche plus large d’éducation à la santé, au développement durable, comme de développement des compétences psycho sociale des élèves.