Les pathologies liés aux déséquilibres alimentaires, en particulier ceux aboutissant à une surcharge pondérale, ont considérablement augmenté au cours de ces dernières années. La fréquence actuelle de l’obésité en France chez les plus de 18 ans atteint 14,5 %, soit 6,5 millions de personnes concernées. En 1997, elle était de
8,5 %, témoignant d’une progression régulière depuis 12 ans de plus de 5,9 % par an. Toutes les catégories socioprofessionnelles sont concernées par cette progression, mais à des vitesses inégales, plus précisément, de manière inversement proportionnelle au niveau d’instruction. (source : Enquête ObÉpi)
Conséquences sur la santé | Le surpoids entraîne :
|
Conséquences financières | Par rapport aux personnes de même âge ayant un poids normal, les adultes obèses ont des dépenses annuelles de soins de ville supérieures de 27% et des dépenses de pharmacie supérieures de 39%. |
Conséquences psychosociales | L’image des enfants obèses dépend de ce que leur renvoie leur entourage. Un cercle vicieux peut s’installer : la stigmatisation et la souffrance psychologique entraînent pour l’enfant un isolement social et des compensations alimentaires, donc une prise de poids. |
Conséquences psychopathologiques | Néophobie alimentaire, crises boulimiques, syndrome d’alimentation nocturne, troubles dépressifs, chez l’adolescent. Hyperactivité, troubles du sommeil, troubles d’apprentissages chez les jeunes enfants |
L’augmentation du surpoids est phénomène complexe, d’origine multifactorielle, lié notamment aux mutations profondes des modes de vie depuis quelques décennies :
Chez l’individu, l’origine du surpoids et de l’obésité est cependant plus complexe. Si les facteurs nutritionnels et ceux liés aux dépenses énergétiques sont primordiaux, d’autres facteurs interviennent probablement.
Devant les risques de survenue de certaines maladies (cancers, diabète, obésité) liées à des excès dans l’alimentation, à une une augmentation des comportements sédentaires et à un manque d’activité physique, le Ministère de la santé a mis en place dès 2001 le Programme national nutrition santé (PNNS). Reconduit en 2006, ce programme de santé publique propose une politique nutritionnelle articulant tradition gastronomique française et santé. Il prévoit 4 plans d’actions dont le premier est la prévention et l’éducation nutritionnelle. C’est dans ce champ que s’inscrit le programme Manger, bouger pour ma santé. Ce dernier repose pour beaucoup sur des outils et actions adaptés au milieu scolaire et facilite la participation d’intervenants issus de collectivités locales et associations.
Déjà 42 508 inscrits