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Module d'activités – Cycle 1 & 2

Boire, mais pas n’importe quoi !

Séance 10 : Pourquoi faut-il boire ?

Objectifs Prendre conscience de la nécessité de l’eau
Matériel Tableau des repères de consommation (Fiche 2)
Pour chaque binôme :

  • 2 fleurs coupées
  • 2 pots
  • 2 étiquettes de couleurs différentes (avec eau – sans eau)
  • De l’eau

Pour mener cette séance, apporter des fleurs coupées. Cette séance comporte une phase d’élaboration et de réalisation de l’expérience et une phase, quelques heures plus tard ou le lendemain, d’observation des résultats (la durée cumulée de ces différentes phases est d’environ 1 h).
Entre les deux phases, en fonction de l’âge des élèves, on peut proposer à la classe de procéder à des recherches documentaires sur les pays dont la population souffre du manque d’eau, de chercher des photos de paysages désertiques, etc. Cette recherche peut être menée au sein de l’école (bibliothèque, utilisation de l’ordinateur et Internet) mais aussi à la maison avec l’aide des familles.

Travail collectif

1. Discussion

Commencer par inviter les élèves à se remémorer les modifications dans le fonctionnement du corps qu’ils ont constatées après une activité physique (rappel de la séquence 1) : « On a chaud, on transpire, on a soif, on respire plus vite. ». Demander :
« Mais ne boit-on que lorsque l’on fait du sport ou quand il fait chaud ?
A-t-on également besoin de boire en hiver ? Pourquoi ?
Que se passe-t-il si on ne boit pas d’eau pendant plusieurs jours ? »

La réponse la plus fréquente est que l’on se dessèche, que l’on meurt de soif.
Demander comment pourrait-on vérifier une telle hypothèse :
« Comment pourrait-on faire pour montrer que les êtres vivants ont besoin d’eau ? »
Les enfants peuvent proposer d’observer ce qui se passe si l’on ne boit pas mais remarquent que l’on ne peut pas expérimenter sur eux, ni sur des animaux… C’est pour cette raison que les fleurs coupées sont choisies : une fleur avec de l’eau et une fleur sans eau.

L’eau est la seule boisson recommandée, à volonté, au cours et en dehors des repas, ainsi qu’avant, pendant et après un effort physique. Pour des informations sur l’eau et l’organisme

Par binômes

2. Expériences (phase 1)

Les élèves sont répartis par binômes et on leur distribue le matériel :
– deux fleurs coupées ;
– deux pots ;
– deux étiquettes de couleurs différentes (avec eau – sans eau) ;
– de l’eau.

Chaque groupe doit mettre une fleur dans un pot avec de l’eau et l’autre fleur dans un pot sans eau puis étiqueter les pots (avec eau – sans eau). Le fait de travailler par binôme permet à chaque enfant de s’occuper personnellement d’une expérience et de la dessiner sur son cahier d’expériences où la date est notée.

Travail collectif et individuel

3. Bilan et conclusion (phase 2)

Comparaison des résultats

Quelques heures plus tard ou le lendemain, les résultats obtenus sont mutualisés en s’appuyant sur l’observation des fleurs dans les différents pots. Les élèves peuvent constater que leur hypothèse est vérifiée : « Les fleurs qui ne sont pas dans l’eau sont fanées ».

Travail individuel

4. Traces écrites

Insister sur la nécessité pour les enfants de boire de l’eau à volonté, non seulement au cours des repas, mais aussi en dehors (se référer au tableau des repères de consommation, Fiche 2).
Chaque élève dessine le résultat observé (fleur sans eau, fanée ; fleur dans l’eau, non fanée) sur son cahier d’expériences et note la date de l’observation et recopie la conclusion.

Compte rendu de l’expérience réalisé par une classe de CP

Conclusion Séance 10

Je bois de l’eau à volonté car mon corps en a besoin.

Prolongements possibles

Bibliographie littérature de jeunesse :

Lire l’anecdote de « Henri, la momie » qui décida de ne plus jamais boire une goutte d’eau dans Le P’tit Miam : Bien se nourrir, mode d’emploi, Aline Goldschmidt et Catherine Meurisse, éditions Bayard Jeunesse, 2004.

Ne pas gaspiller l’eau (Cycle 2) :

En s’appuyant sur les expériences de la séance et sur des documents collectés par les élèves, on peut sensibiliser la classe aux problèmes liés aux ressources en eau et aux grandes inégalités entre les régions du globe (sur notre planète, un habitant sur cinq n’a pas accès à l’eau potable). On peut apprendre à de jeunes élèves à moins gaspiller et à ne pas polluer l’eau. En fonction de l’âge des élèves, on peut, par exemple, proposer d’étudier des images de paysages (déserts, forêts, cultures…) et établir des critères de différenciation en justifiant ses choix : on peut aider les élèves en leur demandant de décrire « ce qu’il n’y a pas » sur une photographie de désert (pas d’arbres, pas de fleurs, pas de cours d’eau, pas d’hommes, pas d’animaux…). On peut également demander à chacun de décrire ses habitudes de consommation d’eau dans la vie quotidienne : fermer les robinets quand on se lave les dents, prendre une douche plutôt qu’un bain…

Séance 11 : Quelle boisson choisir ?

Objectifs
  • Prendre conscience des sucres cachés dans les boissons
  • Limiter la consommation des boissons sucrées
Matériel
  • Tableau des repères nutritionnels du PNNS (Fiche 2)
  • Gobelets en plastique
  • Pailles
  • Quatre bouteilles avec les boissons préparées à l’avance :
    Bouteille 1 : de l’eau sucrée à température ambiante
    Bouteille 2 : de l’eau sucrée très froide
    Bouteille 3 : de l’eau sucrée et du jus de citron
    Bouteille 4 : de l’eau et du jus de citron

Lors de cette séance, un défi est proposé aux élèves : identifier parmi des boissons celle qui contient le plus de sucre. Prévoir de préparer les boissons à l’avance et d’étiqueter (ou marquer au feutre) des gobelets en plastique.
L’eau ne doit pas être trop sucrée : typiquement, utiliser 1 à 2 grammes de sucre pour 100 millilitres (10 à 20 g par litre).
Cette séance prolonge la sensibilisation abordée à la séance 8 « Où sont cachées les graisses ? » concernant certains constituants « cachés » dans les aliments dont il est conseillé de limiter la consommation (graisses, sucres).

Travail collectif

1. Discussion

Essayer, par quelques questions simples, d’évaluer le niveau de consommation de boissons sucrées par les enfants.
« Avez-vous l’habitude de boire d’autres boissons que de l’eau ? Quelles boissons préférez-vous ? Pourquoi ? »
Les enfants peuvent répondre qu’ils préfèrent les boissons sucrées (sirops, sodas…) parce que le goût est meilleur, c’est-à-dire plus sucré.
Expliquer que les médecins conseillent de limiter les boissons sucrées (sirops, sodas, boissons sucrées à base de fruits et nectars) car elles contiennent beaucoup de sucre (donc elles apportent des calories) et ne calment pas la soif. Se référer au tableau des repères de consommation (voir Fiche 2).

Ne pas confondre les boissons sucrées à base de fruits et les nectars (qui contiennent beaucoup de sucre et peu de fruits) avec les jus de fruit frais ou ceux du commerce portant la mention « sans sucre ajouté », y compris ceux à base de concentré. Un fruit pressé ou un demi-verre de jus de fruit « sans sucre ajouté » compte comme l’une des cinq portions de fruits et légumes qu’il est recommandé de consommer chaque jour.

Par groupes

2. Défi

Rappeler aux élèves ce qu’ils ont découvert à la séance 8 « Où sont cachées les graisses ? » : certains aliments contiennent des graisses « cachées ». Leur demander s’ils pensent que certaines boissons peuvent contenir des sucres « cachés », c’est-à-dire qu’on ne les sent pas au goût. Les enfants répondent qu’il est facile de reconnaître une boisson sucrée en la goûtant.
Proposer un défi aux élèves :
« Parmi les boissons que j’ai préparées, dites-moi celles qui sont sucrées en les goûtant »
L’enseignant montre à la classe le matériel qu’il a préparé :
– quatre bouteilles avec divers liquides, chacune portant une étiquette de couleur différente (voir liste du matériel) ;
– quatre séries de gobelets en plastique, chaque série étant marquée avec un feutre de couleurs différentes (les mêmes que celles des bouteilles) ;
– un gobelet supplémentaire par élève avec de l’eau pour le rinçage de la bouche entre deux dégustations.

Les élèves se répartissent par groupes de quatre : chaque groupe reçoit un gobelet de chaque couleur contenant une boisson différente. Chaque élève doit goûter un petit peu de chacune des quatre boissons à l’aide d’une paille. À chaque dégustation, il dessine sur son cahier d’expériences le gobelet avec la couleur de l’étiquette et son classement : la boisson est sucrée ou non.


Entre deux dégustations, il est nécessaire de bien se rincer la bouche avec de l’eau.

Travail collectif

3. Mise en commun et conclusion

Les résultats sont mutualisés en s’appuyant sur les traces écrites individuelles. Chacun peut alors vérifier son propre classement et constater :
– qu’il est facile de reconnaître le sucre dans l’eau sucrée à température ambiante ;
– qu’il est plus difficile de reconnaître le sucre dans l’eau sucrée et citronnée et dans l’eau sucrée très froide. En effet, l’eau très froide, d’une part, et le jus de citron, acide, d’autre part, masquent le goût sucré.
Les jeunes enfants ayant tendance à confondre les saveurs « sucrée » et « acide », il est intéressant de leur faire comparer l’eau sucrée avec citron et l’eau seulement citronnée. Si les enfants confondent différentes saveurs, il est conseillé d’enrichir cette séance par une découverte des saveurs.

Par ces activités sensorielles, les élèves prennent conscience du fait que nous ne percevons pas forcément le sucre dans les boissons, par exemple parce que l’acidité et le froid modifient notre perception. En conséquence, nous risquons de consommer trop de sucre sans même nous en apercevoir.

Pour vous faire une idée : une canette de cola (33 centilitres), boisson très acide, contient 35 grammes de sucre (l’équivalent de 6 morceaux de sucre numéro 4).

Message clé

Je ne bois pas tous les jours des boissons sucrées.

Séance 12 : Y a-t-il des pièges ?

Objectifs
Matériel
  • Planche des pictogrammes (Fiche 6)

Quatre pots numérotés fermés par un couvercle :

  • 1 pot avec du vinaigre blanc
  • 1 pot avec du sirop de sucre
  • 1 pot avec du shampoing transparent
  • 1 pot avec de l’eau

Pour cette séance, préparer des petits pots numérotés (fermés par un couvercle) contenant des liquides transparents – non dangereux – parmi lesquels se trouve un pot d’eau.

Travail collectif

1. Discussion

L’enseignant rappelle le travail mené à la séance précédente avec les boissons sucrées puis il montre à ses élèves le matériel qu’il a préparé : des flacons transparents remplis de liquides qui ressemblent à de l’eau.
« À votre avis, les liquides transparents sont-ils tous de l’eau ? Y a-t-il des pièges ? »
En s’appuyant sur la discussion, amener les élèves à comprendre que tous les liquides qui ont l’aspect de l’eau ne sont pas obligatoirement de l’eau. Par ce biais, les sensibiliser aux risques liés aux produits ménagers toxiques, notamment à la maison, et les amener à prendre conscience qu’ils peuvent confondre de l’eau et des liquides toxiques mais transparents (par exemple, de l’eau de javel).

À partir des petits pots numérotés, l’enseignant propose un défi :
« Comment reconnaître l’eau parmi les liquides des différents pots sans goûter le contenu ? »
Les élèves peuvent proposer de regarder, de sentir, de toucher les différents liquides. Si les enfants ne proposent rien, les guider en évoquant les autres sens à utiliser.

Au préalable, en fonction de l’âge des enfants, il peut être judicieux d’associer à chaque sens un pictogramme (vue = œil, odorat = nez, toucher = main).

Par groupes de 4 élèves pour le cycle 2 et en atelier dirigé pour le cycle 1

2. Activités sensorielles

Expériences

Distribuer le matériel : quatre petits pots fermés par un couvercle et numérotés (le nombre de pots est à adapter en fonction de l’âge des enfants : pour les plus jeunes, on peut se limiter à trois pots.

L’enseignant propose de réaliser les expériences évoquées lors de la discussion collective, c’est-à-dire d’utiliser nos sens pour identifier le contenu des pots en rappelant qu’il est interdit de goûter. Pour mener à bien cette investigation sensorielle, surtout avec de jeunes enfants, leur expliquer de procéder par ordre : d’abord regarder, ensuite sentir, enfin toucher.

Les élèves commencent donc par regarder les liquides (sans ouvrir les pots) : ils observent à tour de rôle s’il y a une différence d’aspect entre les liquides afin d’éliminer un ou plusieurs pots. S’ils secouent les flacons, ils peuvent éliminer le shampoing qui mousse.
Ils continuent en ouvrant les pots pour sentir les liquides et éliminer le vinaigre blanc à cause de son odeur.


Une élève de CP sent le liquide contenu dans un pot

Ils terminent en les touchant pour éliminer le sucre de canne à cause de sa viscosité.

Aider le tout-petit à découvrir le monde, c’est d’abord enrichir et développer ses aptitudes sensorielles. Cela suppose qu’il apprenne à mobiliser son attention pour percevoir des évènements qui lui échappent habituellement .

Travail collectif

3. Mise en commun des résultats

Par élimination successive, les enfants on identifié le pot contenant de l’eau. Les résultats sont mutualisés et on peut ainsi vérifier collectivement le numéro du pot contenant l’eau. En fonction de l’âge, on peut demander aux élèves d’identifier et de nommer les différents liquides.
En s’appuyant sur ces activités de découverte sensorielle et sur les résultats obtenus, l’enseignant revient sur la discussion initiale concernant les produits toxiques et sensibilise les élèves aux risques liés à la consommation accidentelle de produits toxiques « qui ressemblent à de l’eau mais qui ne sont pas de l’eau ». Insister sur ce point en expliquant aux enfants que, normalement, ces produits sont stockés dans des emballages qui sont difficiles à ouvrir par les enfants (bouchon de sécurité) mais que ce n’est pas toujours le cas. On peut, notamment, montrer quelques bouteilles vides de produits toxiques et faire découvrir les pictogrammes de couleur orange ou rouge affichés, en principe, sur l’étiquette de ces produits pour signaler leurs effets dangereux.
En fonction de l’âge des élèves, on peut également proposer de chercher la signification de quelques pictogrammes (tête de mort : produit mortel, flamme : produit inflammable…) en utilisant la Fiche 6. Ce document peut aussi permettre la fabrication d’un jeu de loto où les élèves mettent en correspondance les pictogrammes avec leur signification (une planche avec les pictogrammes et des cartons avec les significations à poser sur la planche). Ce jeu peut être laissé en libre service dans la classe.

Travail individuel

4. Traces écrites

Sur son cahier d’expériences, chaque élève dessine les quatre pots numérotés et entoure le pot d’eau. Il indique aussi les organes des sens (œil, nez, main) qu’il a utilisés pour reconnaître le contenu de chaque pot. Il peut également écrire le nom des liquides identifiés. Il conclut qu’il ne faut pas boire le liquide d’une bouteille dont on ne connaît pas le contenu.

Conclusion Séance 12

Il ne faut pas boire le liquide d’une bouteille dont on ne connait pas le contenu.

Évaluation de la séquence 4

Aide pour l’enseignant
A. L’eau de Javel ressemble à de l’eau mais ce n’est pas une boisson. C’est un produit toxique dangereux.
B. Les boissons sucrées sont le soda et le jus de fruits du commerce. Il est recommandé de limiter la consommation de boissons sucrées.
C. Une fleur qui n’est pas arrosée manque d’eau


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